Si vous aimez la montagne en hiver, skier et dévaler les pistes des Pyrénées-Orientales : Un seul lieu s’impose… Direction les stations de ski des Neiges Catalanes.
Ce week-end, c’est l’appel du blanc. Depuis quinze jours, c’est l’avalanche dans les stations de ski des Neiges Catalanes. La neige tombe et tombe à gogo. Sur toutes les montagnes des Pyrénées-Orientales, elle s’accumule. Depuis deux jours, je reste suspendu aux bulletins météorologiques qui s’enchaînent, bons, mauvais, cléments, incertains, du vent du vent et encore du vent. Il me faut attendre jusqu’au matin, ouvrir les volets et me rendre compte. 40 cm de poudreuse toute fraîche. La pow est là. Elle m’attend, elle m’appelle, je lui renvoie l’écho. Aucune hésitation… Direction les stations de ski des Neiges Catalanes. La session s’annonce dantesque. Rendez-vous est donc pris avec mes potes du moment, mes frères de glisse. Ils sont tous là. Yvan le terrible, Juan le jumper et Richard le rider m’attendent. Les sourires s’affichent, les regards se croisent, les pupilles se dilatent, pas une seconde à perdre !
30 ans que je me shoote chaque hiver à l’adrénaline de ce sport de glisse, à cette immensité blanche qui me remplit d’émotions et de sensations. Que voulez-vous je suis comme ça. Pas tout à fait fou, un peu casse-cou, juste la bonne dose. Une onde de choc, une soif de liberté que tout bon skieur dans l’âme ressent et exprime à travers la vitesse, la pente, les bosses, les sauts, la poudreuse. Toutes les conditions semblent réunies. Rendez-vous au sommet de nos bonnes Neiges Catalanes. Rien de plus facile avec les remontées mécaniques. 15 minutes de montée et c’est l’arrivée. Casques ajustés, masques réglés, prêts à chausser et prêts à dévaler.
Chaque année, c’est le même bal. On se lance, on expérimente d’autres styles et techniques de glisse. On teste le nouveau matériel, toujours plus performant, toujours plus innovant. On s’amuse, on kiffe, mais toujours en sécurité. Les pistes sont là, devant nous. Elles nous tendent les bras, immenses, dominantes et généreuses. Ouvertes sur les forêts, toutes les stations des Neiges Catalanes prennent appui sur leur charme naturel. Comme à mon habitude, je suis le premier à me lancer, à tracer mon empreinte dans la poudreuse fraîche, dense, volumineuse et légère du matin. La pente est raide et le dénivelé marqué. J’enchaîne les courbes. Léger comme l’air, en apesanteur, je déchaîne et laisse glisser les spatules. Je déclenche les quarts en bon intervalle. Le silence règne. Dans cette nature, je suis au paradis, libre. Seul, apaisé, en tranquillité, toutes les sensations répondent à chaque trace gravée dans la neige. Je stoppe ma course, Yvan et Richard me rejoignent. Le show commence.
Devant nous se dresse comme une forteresse un mur large et abrupt. Un terrain idéal que tout bon skieur ne peut laisser échapper pour se mesurer. En trace directe sur plusieurs centaines de mètres, le schuss m’attend. Lancé à toute allure, à toute berzingue, je prends rapidement de la vitesse. La satisfaction est immense. Ça apprend à vivre ça ! Le mur laisse place à un vaste champ de poudreuse. Au loin, deux beaux sauts se dessinent. J’ouvre la voie du possible. Une faute de quart, une faute d’inattention et c’est la sanction. Rapidement je visionne mon passage. Ne pas se rater surtout. C’est le grand saut, je décolle. Je serre les genoux, garde l’équilibre, le corps tendu vers l’avant…, ça passe. La réception est bonne, je poursuis sur ma lancée et la descente. Plus bas, la seconde bosse bien dessinée me fait prendre un envol de tous les diables. J’aligne les skis, tourne les épaules vers la droite en plein saut : c’est le 360°, un hélicoptère bien maîtrisé. Je jubile. J’entends déjà Yvan rager. C’est son tour.
Je l’observe attentivement. Il part comme un fou, sans aucune retenue, enchaîne les virages très serrés. Il semble bien motivé mon Yvan. Trop peut-être. Au passage du mur, il lâche tout et ne retient rien. Pas même une petite courbe pour freiner son allure. Yvan s’envole. Projeté dans la pente, il part en roulé boulé avant de s’arrêter quelques mètres plus bas, la tête remplie de neige. La chute est spectaculaire. Mais le skieur n’en est pas à son premier coup d’essai. Yvan lève les bras, tend le pousse, tout va bien. Nous sommes comblés. Les applaudissements et les moqueries jasent.
Tous embarqués dans le snowpark, nous élaborons notre stratégie. Chacun détaille son plan de vol et élabore sa propre figure. Les visuels se créent et les séquences s’enchaînent. Notre jumper intrépide, Juan se lance. Je le sais, je le connais, avec une telle bosse, un tel big air, c’est le back flip assuré. Un saut périlleux en arrière qui doit être exécuté avec précaution. Mais Juan a de l’entraînement. Le corps tendu, le rider effectue son 360° sur lui-même et retombe sans problème sur ses pieds. Grrr !!! Il l’a passé. L’exécution est parfaite, ça me rend fou. J’ai tout filmé. Richard nous retrouve.
Tous alignés, côte à côte, nous serpentons sur cette belle dame blanche, au royaume des pistes, des pentes et de la poudreuse, nous sommes les rois dans nos stations des Neiges Catalanes.
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