Speed ou slow, les Pyrénées-Orientales à votre rythme

L’Hermione, en vedette américaine

31 mai 2018.Gloria SOLER

Une étoile en Méditerranée

En arrivant à Port-Vendres, dans les Pyrénées-Orientales, sous un ciel limpide pour voir la frégate l’Hermione, j’étais loin d’imaginer l’engouement suscité par la venue de cette réplique d’un bateau du XVIIIème siècle. Les visiteurs semblent avoir afflué vers la cité comme en plein été et le succès va s’amplifier au fil des heures.

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Des gabiers sous le ciel catalan

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Au pied de l’échelle qui mène à bord du navire, il faut patienter car tous ne pourront pas monter, pas plus de 80 personnes sur le pont, nous disent les gabiers, matelots tous volontaires.

Alors à bord, les représentants des collectivités qui ont contribué au financement de ce projet, le sous-préfet et la Présidente de l’exécutif départemental, le maire qui s’entend féliciter pour avoir donné un supplément d’âme à Port-Vendres, les autorités consulaires et tous affichent une joie non dissimulée, comme si l’Hermione laissait affleurer tous les rêves d’enfant, assouvis ou enfouis.[su_spacer size= »30″] [/su_spacer]

A l’origine du projet, un groupe de passionnés de patrimoine maritime qui, après avoir restauré l’ancienne Corderie royale de Rochefort (un édifice du XVIIIème siècle tout en longueur), se sont attelés en 1997 à la reconstruction d’une réplique du trois-mâts Hermione, du nom de la frégate de guerre  affrétée en 1770 par le fringant Lafayette pour soutenir les insurgés américains luttant autour du général Washington pour s’émanciper de la tutelle de l’empire britannique.

La Frégate se saborda au large des côtes françaises en 1790, après 20 ans de bons et loyaux services.

Sa réplique, parachevée avec la collaboration de tous les corps de métiers au savoir-faire sauvegardé, fût mise à l’eau en 2012.

Avec à bord 18 canons non percés pour ne pas être considérés comme des armes, l’Hermione nouvelle version hissait les voiles et arborait le pavillon offert par la Marine Nationale pour une traversée épique de l’Atlantique. Elle rejoignait alors Yorktown, ville de la côte Est des Etats-Unis, jumelée avec Port-Vendres.

Depuis, le trois-mâts promène son élégante silhouette sur l’eau sans que son succès ne soit jamais démenti. Le formidable pouvoir d’attraction de l’Hermione (40 000 visiteurs à Port-Vendres pour le week-end) nous rappelle que la France est un pays à vocation maritime et avec une zone économique exclusive de quelques 11 millions de kilomètres carrés.

Port-Vendres, un patrimoine préservé

La venue de l’Hermione nous offre l’opportunité de visiter cette cité portuaire catalane.

Réputée pour son patrimoine historique constitué des vigies attentives que sont les redoutes militaires de Vauban, flanquée de l’obélisque en marbre rose seul monument à la gloire de Louis XVI en France, et cité de prédilection de l’artiste urbaniste-designer écossais Rennie Mackintosh, Port-Vendres se découvre aussi en arpentant l’arrière-pays, en goûtant les figues de barbarie et en savourant les paisibles soirées sur les quais.

C’est un port de pêche, de plaisance et fruitier qui vit et palpite toute l’année. Une cité qui attira de nombreux rapatriés d’Afrique du Nord dans les années 60 et qui a toujours gardé un lien privilégié avec l’autre côté de la Méditerranée.

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Pour respirer l’air du large et faire le plein d’ions positifs, on emprunte le sentier littoral qui longe toute la Côte Vermeille et passe au pied du phare du cap Bear, une vraie référence en météo marine, pour déboucher à quelques encablures au sud, sur le site classé de l’anse de Paulilles.

L’ancienne dynamiterie fermée à la fin des années 70, a conservé la tour du haut fourneau mais a cédé la place à un espace entièrement restauré par le Conseil Départemental des Pyrénées-Orientales avec un parc, un atelier de restauration de barques catalanes, un sentier de randonnée et des plages idylliques et dépaysantes, un espace sous haute protection au charme intact.

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